A mon père, décédé le 9 novembre 2004

Dans cette clinique aux couloirs aussi froids que son personnel déshumanisé
Nos regards se sont pour la dernière fois croisés
De ton dernier souffle rédempteur
Les sombres témoins en blanches tenues
N'ont sans doute rien retenus
Laissant nos cœurs seuls livrés au doute et à la peur

Dans ta maison qui pleure ton nom
Les volets se sont à jamais fermés
Sur les souffrances et les douleurs du passé
Sans toi chaque jour est forcement le plus long
Sur les mûrs glacés de la Pièce d'en Haut résonne encore de ton rire l'écho

C'était il y a longtemps et pourtant...
Et pourtant il ne c'est pas écoule un an
Mais qui puis-je si depuis toi ma mémoire me ment?
Les rêves passent de l'onirisme aux cauchemars
La lumière disparaît et la nuit recouvre ma vie d'un voile noir

Je ne m'endors que pour dans ton Souvenir Vivant y puiser l'espoir
Sur un dernier je t'aime arrivant un peu tard
Je te dis non pas adieu mais au-revoir

2004

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